Saône Doubs Bresse

Au camping municipal de Verdun-sur-le-Doubs, la Compagnie Cercle de Feu a enflammé son public

Au camping municipal de Verdun-sur-le-Doubs, la Compagnie Cercle de Feu a enflammé son public

Tout l'été, depuis des années maintenant, Christophe et Célestine, les gérants du camping municipal de Verdun-sur-le-Doubs, proposent des animations culturelles gratuites, pour leurs campeurs comme pour tous les habitants du Verdunois et des alentours. Une initiative soutenue par le maire de la commune, François Bonnot. Ce samedi soir, ils avaient fait venir leurs amis de la Compagnie Cercle de feu, pour qu’ils donnent leur tout nouveau spectacle. Un spectacle attendu, et qui, cette fois encore, a largement trouvé son public.

Chaque année, les spectateurs sont de plus en plus nombreux. Alors qu’ils étaient déjà 500, au bas mot, en septembre 2016, plus de 700 personnes se sont déplacées, le plus souvent en famille, pour découvrir ou redécouvrir un spectacle dédié à un phénomène produisant de la lumière et de la chaleur, qu'il provienne d'une combustion ou non, et considéré comme l'un des quatre éléments (avec l'eau, la terre et l'air) par les alchimistes occidentaux : le feu .

Moins « explosif » que l’année dernière, mais en revanche plus spirituel et aérien que le précédent, le tout nouveau spectacle de la Compagnie Cercle de feu n’en a pas moins captivé le public. Focalisé sur l’histoire de l'initiation au Banethi, une danse martiale de Feu originaire de l'Inde, « Dharma », le spectacle de cette année n’a pas proposé que des effets visuels à couper le souffle. En effet, racontée par l’un des deux artistes, le chemin initiatique a permis à tout un chacun d’en savoir beaucoup plus sur un pays lointain, restant pour la plupart d’entre nous mystérieux : l’Inde. C’est ainsi toute une galaxie de personnages hauts en couleur (et en température) que les spectateurs ont pu découvrir.

Précis, les deux artistes de la Compagnie Cercle de Feu n’ont toutefois pas fait dans le documentaire soporifique. Un exemple ? Les charmeurs de serpents, plus ou moins sérieux, qui pullulent en Inde. Durant le spectacle, l’un d’entre eux a été mis en scène. Poursuivi par son serpent enflammé, celui-ci a déchaîné les rires de tous, et plus particulièrement des enfants. Un autre exemple ? Cette sorte de singe drolatique qui revient souvent dans leurs spectacles, incarné par l'un des artistes. Un singe dont la particularité était de bénéficier d'une queue dont l'extrémité était enflammée et dont la vue, confortée par le jeu de guimbarde* du musicien Julien Coste, a déclenché des rires massifs et spontanés de l'assistance.  

Cette année encore, la foule était tellement aux anges qu'elle en aurait bien repris pour une heure ou deux et, à la fin du spectacle, et parlait déjà de revenir voir l'année prochaine ce spectacle mêlant pyrotechnie, arts martiaux et la musique aussi planante que suggestive de Julien Coste**. Certains parlaient même d’aller les revoir à Saint-Usuge, près de Louhans, où la Compagnie Cercle de Feu devait se produire le lendemain soir.

Samuel Bon

* La guimbarde est un instrument de musique utilisant une lamelle actionnée par le doigt comme élément vibrant et la bouche du musicien comme cavité de résonance.

**Lire l'article d'info-chalon.com sur ce musicien :

www.info-chalon.com/articles/bresse-chalonnaise/2016/08/07/23865/camping-municipal-de-verdun-sur-le-doubs-en-voyage-avec-julien-coste/