Saône Doubs Bresse

Dernier conseil municipal de l'année pour Verdun-sur-le-Doubs

Dernier conseil municipal de l'année pour Verdun-sur-le-Doubs

Pour le dernier conseil municipal de l’année, les élus de Verdun-sur-le-Doubs étaient presque tous là. En dehors de l’actualisation, pour 2018, de taxes et de tarifs, ceux-ci ont examiné plusieurs délibérations. Plusieurs heures de discussion au cours desquelles l’observateur peut remarquer que tout n’est pas toujours simples dans ce que l’on appelle, parfois négligemment, une « petite commune ».

S’ouvrant sur une question, celle de la taxe de raccordement dont doivent s’acquitter les particuliers pour être raccordés au réseau d’assainissement, le conseil municipal de Verdun-sur-le-Doubs a en creux révélé que le budget d’une telle collectivité absorbe nombre de « chocs » financiers (Lire ICI). Jusqu’au moment, peut-être, où cela deviendra encore plus compliqué que cela ne l’est déjà.

Au moment d’actualiser les tarifs des services communaux, c’est, en creux, l’irrespect, du moins le caractère incivique de certains, qui est apparu. De plus en plus, la salle des fêtes, quand elle est louée, est rendue dans un état plus ou moins satisfaisant : le ménage n’est pas toujours bien fait, les tables collent, sont poisseuses, a déploré une conseillère municipale. « Il y a des manifestations, ce sont de vrais sangliers qui passent », a déclaré le maire, François Bonnot.

En dehors de cela, il y a, aussi, les délibérations de la commune (ou de la communauté de communes) que la sous-préfecture de Chalon-sur-Saône « retoquent », en fonction des agents en charge du contrôle de légalité. La preuve que celui-ci est exercé, c’est vrai. Mais un fonctionnement perturbant, tant il devient compliqué de mettre en œuvre des règles, sinon absurdes, à tout le moins surprenantes, changeantes et trop souvent aussi claires qu’un seau de glaise. Et l’impression de toujours avoir à remettre sur le métier, de ne pas avancer.

 

Il y a, surtout, les mauvaises surprises. Par exemple, la découverte d’une cavité sous une terrasse en béton du camping municipal, peut-être causés par de travaux de dragage de la Saône il y a déjà quelques années. Encore des frais, des dépenses. Des aléas qui, lorsqu’il devient de plus en plus tendu pour les élus d’équilibrer un budget deviennent carrément crispants. Car c’est autant d’argent qui n’est pas dédié à l’épanouissement de la vie communale.

Fort heureusement, il y a quand même quelques bonnes nouvelles. En effet, quand, sur un poste budgétaire de 11 000 euros environ pour des luminaires, la commune apprend que ceux-ci vont pour 70 % être pris en charge par le SYDESL (Syndicat Départemental d’Energie de Saône et Loire) et 30 % par le Syndicat mixte du Chalonnais, bref que l’opération sera blanche, les élus se détendent un peu.

Du coup, quand l’un d’entre eux leur explique que des peupliers italiens communaux, « morts de chez morts » (Jacques Chatry), tombent sur les clôtures (!), occasionnant ainsi quelques petits dégâts, la pilule a moins de mal à passer. Ne reste plus, alors, qu’à décider quoi faire de ce qui pourrait être bon pour chauffer une maison…

Après débats, la décision est finalement prise de le donner aux personnes qui en auraient besoin pour se chauffer, sous conditions : fréquenter les « Restos du cœur », le découper et le transporter soi-même, après s’être inscrit auprès de la mairie ou après avoir téléphoné à Jacques Chatry, au 06.27.85.93.98. Une façon de réactualiser le mot célèbre de Lavoisier… En effet, preuve est faite que dans le Verdunois, « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme »

(Jacques Chatry, dit "Jacky" ; avec Claude Neiger, celui-ci a été désigné hier soir par le conseil municipal pour siéger dans l'une des commissions chargées de réfléchir au plan local d'urbanisme intercommunal que la Communauté de communes Saône Doubs Bresse est en train d'élaborer - lire ICI)

Samuel Bon