Cinéma

CINEMA A CHALON - A voir en ce moment à l’Axel : Les yeux jaunes des crocodiles

CINEMA A CHALON - A voir en ce moment à l’Axel : Les yeux jaunes des crocodiles

Projeté devant une salle comble à l’occasion d’une soirée organisée au profit de « Toujours femmes », Les yeux jaunes des crocodiles [1] est actuellement à l’affiche, au cinéma Axel. Le sentiment d’Info-Chalon.

 « Un film ‘’déplorable’’ » (Christophe Carrière, dans L’Express)… Un long métrage qui « dégouline de bons sentiments » (Claire Micallef, dans Le Nouvel Observateur)… « Sans mordant » (Le Figaro magazine)…Une Guillemette Odicino pas très sympathique dans Télérama… A lire les critiques dont a fait l’objet le dernier film de Cécile Telerman, on peut ne guère éprouver, de prime abord, l’envie de se précipiter à l’Axel y voir ce qui semble être un monumental navet.

Pour autant, faut-il nécessairement faire l’impasse sur Les yeux jaunes des crocodiles ? A Info-Chalon, on est plutôt enclin à penser que ce n’est pas parce qu’un film ne rentre pas dans les canons de l’intelligentsia germano-pratine qu’il faut le boycotter sans autre forme de procès. L’équipe a donc visionné le film.

Verdict ? Si l’adaptation au cinéma du best-seller de la romancière Katerine Pancol [2] n’est sans doute pas le film du siècle, il ne mérite pas non plus, loin s’en faut, d’être cloué au pilori. En effet, tout n’est pas à jeter dans ce long-métrage, duquel on ne décroche à aucun moment, bien qu’il soit, pour l’essentiel, une radioscopie des petites turpitudes d’un monde – fort heureusement – peu représentatif de la société française : une moyenne bourgeoisie parisienne, à la vacuité consommée, et…connue pour lire aussi bien L’Express, le Nouvel Obs,  le Figaro Magazine ou Télérama…

Sans doute, c’est vrai, la distribution, remarquable, y est-elle pour beaucoup… En effet, ressortirait-on aussi ravi de la projection sans les interprétations pour le moins convaincantes d’une Emmanuelle Béart parfaite en bourgeoise écervelée aux sentences confondantes (« Je t’aime comme moi-même et c’est pas peu dire ! »), d’un Patrick Bruel étonnant de sobriété et de densité, d’une Alice Isaaz littéralement terrifiante ? Pas sûr…

Quoi qu’il en soit, et n’en déplaise à toutes celles et tous ceux qui ont cru bon de déverser des tombereaux de Napalm sur cette comédie dramatique d’assez bonne facture, Les yeux jaunes des crocodiles vaut sans doute la peine qu’on se déplace jusqu’à l’Axel. Pour sa part, Info-Chalon ne regrette nullement d’y être allé.

S.P.A.B.

 

[1] 2014. Durée : 2 h 02.

Bande-annonce : http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19542172&cfilm=177166.html

[2] Le livre de poche, 2007, 672 p, 8 euros

Synopsis : Deux sœurs que tout oppose. Joséphine, historienne spécialisée dans le XIIème siècle, confrontée aux difficultés de la vie, et Iris, outrageusement belle, menant une vie de parisienne aisée et futile. Un soir, lors d’un dîner mondain, Iris se vante d’écrire un roman. Prise dans son mensonge, elle persuade sa sœur, abandonnée par son mari et couverte de dettes, d’écrire ce roman qu’Iris signera, lui laissant l’argent. Le succès du livre va changer à jamais leur relation et transformer radicalement leurs vies (source : http://www.allocine.fr)