Politique de droite

Le maire de Chalon sur Saône qualifie de "honte" la nomination de l'ancien DGS de Chalon/Grand Chalon au sein du cabinet de Christophe Sirugue

Les premières nominations de Françoise Verjux-Pelletier et de Florence André avaient déjà fait réagir le maire de Chalon sur Saône. Reste que Christophe Sirugue, Secrétaire d'Etat à l'Industrie, disposait de 5 places afin de constituer son cabinet...

Ca fait déjà quelques jours que le nom de Bruno Romoli, l'ancien DGS de Chalon-Grand Chalon,   circulait dans le microcosme chalonnais, après sa nomination au sein du cabinet de Christophe Sirugue, Secrétaire d'Etat à l'industrie. Une surprise ? Pas vraiment, l'histoire d'amitié entre les deux hommes est longue de plusieurs années, avant même que Christophe Sirugue prenne la mairie de Chalon sur Saône en 2008, et avant même qu'il soit député. Reste que la loi autorise la constitution d'un cabinet resserré autour d'un secrétaire d'Etat. Nombre d'élus priviligient leurs compagnes quand il s'agit de constituer leur garde rapprochée.... ici, il s'agit plutôt de personnes avec lesquelles Christophe Sirugue a l'habitude de travailler en confiance. Jean-Luc Belda, ancien directeur de l'Agence de développement Economique de la Région Chalonnaise - SEM Val de Bourgognge - Nicéphore Cité, a également rejoint les rangs de la garde rapprochée du Secrétaire d'Etat. 

Ce jeudi, le maire de Chalon sur Saône a publié sur les réseaux sociaux une réaction épidermique à la nomination de Bruno Romoli, la qualifiant de "honte", " c'est avec consternation que j'apprends par la presse du jour que M. Sirugue vient de rappeler auprès de lui, au Secrétariat d'Etat à l'Industrie, son ancien directeur général des services, le tristement célèbre Bruno Romoli. Le 29 mars 2014, jour où je fus élu maire de Chalon, le premier acte de mon administration fut d'éloigner ce sinistre personnage de l'hôtel de ville où il avait fait trop de mal. Ses méthodes de management par l'intimidation, la menace et l'humiliation avaient, de 2008 à 2014, fait des ravages auprès des agents de notre Ville. Plusieurs fois, j'avais interpelé M. Sirugue, alors maire de Chalon, pour lui demander de se séparer de cet individu. En vain car il a toujours souhaité le conserver, malgré ses agissements maints fois dénoncés.  Le voir aujourd'hui rappeler son ancien DGS auprès de lui dans le gouvernement en dit long sur la considération de M. Sirugue pour ceux qui ont eu à souffrir des méthodes de M. Romoli. Cette nomination n'est rien d'autre qu'une honte".

C'est dire l'ambiance qui règne au sein de la classe politique chalonnaise. Samedi matin, à l'occasion de l'inauguration de la foire de Chalon sur Saône, Gilles Platret devrait croiser le regard du Secrétaire d'Etat, Christophe Sirugue... à moins que l'un tourne ostensiblement le dos à l'autre. 

Laurent Guillaumé