Côte chalonnnaise

Château de Chamirey à Mercurey - Une table d’hôtes de standing

Château de Chamirey à Mercurey - Une table d’hôtes de standing

C’est une fusée à trois étages que la famille Devillard a choisi de lancer à Mercurey. Après la réfection de la cuverie en 2013 et la création d'une table d’hôtes cette année, 2015 sera marquée par la réhabilitation de maisons d’hôtes qui disposeront de services hôteliers. Le tout en jouant la carte de la qualité.

Présente dans le vin depuis le douzième siècle et au château de Chamirey dès 1931, la famille Devillard ne s’endort pas pour autant sur ses lauriers. Loin s’en faut car elle a le souci permanent d’être en accord avec son temps et même d’avoir un coup d’avance. N’ont-ils pas commencé à mettre leur production en bouteille dès 1934 ? Aujourd’hui, une société –leur société– se charge de commercialiser les vins des cinq domaines qui sont soit propriétés de la famille (château de Chamirey, domaines des Perdrix et de la Ferté) ou distribués par elle (domaines de la Garenne et du Cellier aux Moines). Une production écoulée pour moitié en France et pour l’autre moitié dans quelque 65 pays. La restauration représente 85 % des débouchés, les cavistes 10 %, les hôtels et les particuliers 5 %. Pour partager son savoir-faire et sa passion du vin, la famille Devillard a développé une vraie démarche œnotouristique. Ainsi, en 2013, la cuverie historique du château de Chamirey, édifiée au dix-huitième siècle, est devenue selon Amaury Devillard un espace de dégustation « élégant, contemporain, simple, convivial et décontracté. » Il peut notamment accueillir séminaires, cocktails et formations tout au long de l’année.
 

Une première en Côte Chalonnaise


Une nouvelle étape est franchie le 15 juillet 2014 puisque la cuverie du château de Chamirey s’est enrichie d’une table d’hôtes à l’heure du déjeuner et d’une bibliothèque pédagogique relative au vin, en français et en anglais. Une grande première en Côte Chalonnaise. « Dès le départ, nous avons souhaité faire les choses bien. » Après de conséquents travaux réalisés en un temps record, force est de constater que le résultat est à la hauteur des attentes avec un subtil équilibre entre modernité et tradition en s’appuyant sur des matières nobles telles que le chêne et la pierre, avec une touche de verre et de métal rouillé. En collaboration avec l’équipe de Laurent Peugeot, chef étoilé du Charlemagne à Pernand-Vergelesses, cette table met l’accent sur les plus emblématiques produits bourguignons et, bien sûr, les vins de la famille. « Cette table d’hôtes, nous la concevons comme une tranche de vie à partager et comme un bon moment à passer. » Le menu se décline en trois formules allant de 35 à 66 euros selon les vins dégustés parmi les appellations villages, premiers crus et grands crus. « Nous sommes livrés tous les jours. Nous proposons une cuisine de saison avec des produits frais et locaux. Nous changeons les menus tous les mois. Deux personnes assurent le service. » C’est ainsi qu’en août il était possible de déguster un saumon cuit à basse température, servi froid, avec une crème à l’oseille et des légumes verts. Mais aussi de la joue de bœuf, sauce pinot et légumes de saison. Avant de poursuivre avec le fromage et de terminer avec une poire au vin et un crumble au cassis. « L’idée était aussi d’avoir un menu exclusif que l’on ne trouve qu’à Chamirey. »
 

Campagne chic


En insistant, évidemment, sur les accords mets-vins. Selon la formule choisie, ce seront entre quatre et six vins des domaines qui seront présentés. Une formule qui peut non seulement être modulable en choisissant, par exemple, de prendre une bouteille en plus mais qui offre aussi comme avantage de goûter des appellations prestigieuses. La table d’hôtes est ouverte de Pâques à Noël, du lundi au samedi, de 12 h à 14 h. Avec toutefois un impératif : la réservation est indispensable 48 h à l’avance.
La troisième et dernière étape des travaux prendra deux formes. Avec, d’une part, la création d’une terrasse disposant d’une vue imprenable sur la nature et les vignes. D’autre part, à l’horizon 2015, l’envie de faire partager l’art de vivre bourguignon se traduira par la réhabilitation de maisons d’hôtes qui disposeront de services hôteliers. Trois demeures des dix-huitième et dix-neuvième siècles de 100 à 250 m² devraient ouvrir à Pâques. Pour le plus grand bonheur d’une clientèle à la recherche d’authenticité dans un cadre privilégié.



REGIS GAILLARD
L’Exploitant Agricole de Saône-et-Loire