Lux

La stratégie du Grand Chalon sur les transports à Lux... pointée du doigt !

La stratégie du Grand Chalon sur les transports à Lux... pointée du doigt !

La volonté de passer en transport à la demande sur la ligne 2 du réseau zoom du Grand Chalon n'a pas été appréciée par les usagers... et ils l'ont dénoncé vertement à l'occasion d'une réunion publique ce mercredi soir à Lux.

Il ne faisait pas bon être représentant du Grand Chalon ou de la STAC ce mercredi soir à Lux. Eric Mermet, Vice Président du Grand Chalon en charge des transports, accompagné par le directeur de la STAC auront vu que parfois la vie n'est pas un long fleuve tranquille. Très remontés face à la volonté du Grand Chalon de réduire les coûts sur les transports en instaurant le transport à la demande. 

"Qui prend le bus parmi vous ?"

La première question quelque peu maladroite d'Eric Mermet aura planté le décor de la soirée. "Qui prend le bus parmi vous ?"... sans imaginer que celles et ceux qui étaient présents dans la salle, étaient nécessairement des usagers réguliers ou pas de la ligne de bus, avant de poser la question qui fâche "j'espère que parmi vous il n'y a pas de tricheurs ?". Des questions qui ne tarderont pas de ressurgir à l'occasion des débats. 

Denis Evrard, maire de Lux a souhaité jouer la carte de l'incompréhension pour faire un mea-culpa auprès de ses administrés, "nous étions 3 à la réunion et on n'avait pas tous capté mais il y a des décisions qui ont été prises et qui ne nous conviennent pas. Je n'ai jamais demandé la suppression de la ligne 2. Je voulais une ligne directe Lux-Chalon par les quais de Saône".

Etre à 12 minutes de la gare de Chalon sur Saône

Le Grand Chalon a vendu (essayé de vendre) la volonté de rejoindre Lux à la gare de Chalon sur Saône en 12 minutes, contrairement aux 35 minutes actuellement. Des engagements balayés d'un revers de la main alors que nombre d'utilisateurs de cette ligne ne vont pas à Chalon sur Saône mais se contentent de rejoindre Saint Rémy. 

Avec le transport à la demande, les usagers devront réserver leur transport au minimum 2 heures à l'avance. Une modalité technique trop lourde pour les usagers qui ont dénoncé les modes professionnels modernes avec notamment pour celles et ceux qui travaillent en fractionner. "C'est du taxi brousse que vous nous proposez !" ont dénoncé certains alors que d'autres ont accusé le Grand Chalon "d'être en incapacité de répondre aux interrogations". "Vous cherchez à faire en sorte que les gens ne prennent plus le bus, votre système manque de souplesse  et de réactivité, vous passez ça au forceps, vous êtes là ce soir pour essayer de nous vendre un truc mais qu'est ce que vous faites de la continuité territoriale ?  A terme vous aurez autant de conducteurs que de parents, c'est tout ce que vous allez gagner ! Ce soir, qu'est ce que vous avez préparé ?"

Garder la même amplitude

Les Luxois ont dénoncé le dernier bus à 18h53 en gare de Chalon sur Saône. "Mais vous pensez à ceux qui terminent à 19h ?" a lancé Denis Evrard. "Pourquoi changer les horaires ? alors qu'il suffit de travailler sur les horaires intermédiaires moins sollicités"  ont rajouté d'autres habitants. Les scolaires devront prendre le bus à partir du 2 janvier à 7h10 au lieu de 7h31 pour aller au collège de Saint Rémy et n'auront plus de ligne régulière entre midi et deux. Un vrai  sujet pour les demi-pensionnaires qui prenaient le temps de rentrer chez eux le midi. 

"Combien ca va coûter ? COmment faire votre budget alors même que la demande et que les moyens vont évoluer sans cesse ?" a lancé un parent. "On espérait avoir quelque chose de plus, c'est un vrai recul du service" a rajouté Stéphane Hugon, adjoint au maire. "Vous savez gérer les bus mais vous ne savez pas les prendre !" a lancé très agacé un usager. "Vous nous demander de réserver un bus et vous avez penser aux retards lors des rendez-vous médicaux ? On fait quoi après ?". 

C'est dire qu'à Lux, le Grand Chalon a ouvert une polémiqe qui risque bien de rebondir, au moins que d'ici là, des aménagements soient trouvés afin de satisfaire tout le monde. 

Laurent Guillaumé