Société

Violences sexuelles sur mineurs dans le milieu sportif : ouvrir les yeux et agir pour le sénateur de Saône et Loire, Marie Mercier

Violences sexuelles sur mineurs dans le milieu sportif : ouvrir les yeux et agir pour le sénateur de Saône et Loire, Marie Mercier

Les révélations de l’ancienne championne de patinage artistique Sarah Abitbol ont déclenché une onde de choc dans notre pays. Elles s’inscrivent dans un mouvement salutaire de libération de la parole. Les abus sexuels sur mineurs, commis dans une relation d’autorité notamment entre jeunes sportifs et entraîneurs, sont des faits avérés dans notre pays qu’il n’est plus tolérable d’ignorer. La mission d’information sur les violences sexuelles sur mineurs en institutions, présidée par le sénateur Catherine Deroche et dont j’ai été le rapporteur avec mes collègues Michelle Meunier et Dominique Vérien, le dénonçait en mai 2019 dans son rapport.

 

Ces agressions sexuelles existent malheureusement de longue date et il faut rappeler les exemples de courage visant à briser le silence : l’affaire des lanceurs de marteau en 1993 ou le calvaire enduré par de grandes joueuses de tennis, sans oublier toutes celles et ceux, athlètes de renom ou amateurs, qui ont souffert de ces exactions criminelles.

 

Selon les données citées par l’association Colosse aux pieds d’argiles de Sébastien Boueilh, les violences toucheraient approximativement 10 % des sportifs et 13 % des sportives. Ces violences sont commises par l’encadrement sportif et du club, mais aussi entre sportifs. Si ces chiffres sont alarmants, il nous faut aussi valoriser l’engagement sans faille de nombreux bénévoles et cadres sportifs auprès des jeunes. Le sport reste un vecteur d’éducation, de lien social et d’épanouissement.

 

Aussi, la mission sénatoriale avait émis des propositions claires pour favoriser la libération de la parole, apporter une réponse pénale plus efficace, construire des environnements sécurisés pour les mineurs, mieux prendre en charge les victimes et prévenir la récidive. Généraliser la consultation du Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles et violentes (FIJAISV) pour le recrutement des professionnels et des bénévoles placés au contact des mineurs y était formellement inscrit.

 

L’action conjuguée des associations et des pouvoirs publics dans la lutte contre les agressions sexuelles sur mineurs a permis des évolutions notables. Le Sénat est un acteur fort sur lequel chacun peut compter dans ce combat. Associations, collectivités territoriales, ministères : travaillons ensemble au service de nos enfants.

En photo 

Mmes Dominique Vérien (sénatrice de l’Yonne), Michelle Meunier (sénatrice de la Loire), Catherine Deroche (sénateur du Maine-et-Loire), Marie Mercier (sénateur de Saône-et-Loire)