Saône et Loire économie

Le taux de chômage a fortement rebondi au troisième trimestre 2020 en Bourgogne-Franche Comté

Le taux de chômage a fortement rebondi au troisième trimestre 2020 en Bourgogne-Franche Comté

Aux premier et deuxième trimestres 2020, la baisse du chômage était «en trompe-l’œil» indique l'INSEE. Au troisième trimestre, en Bourgogne-Franche-Comté, le taux de chômage s’est établi à 7,8 %.

Au 3e trimestre 2020, le taux de chômage rebondit fortement


Au troisième trimestre 2020, en Bourgogne-Franche-Comté, le taux de chômage rebondit de 1,4 point pour s’établir à 7,8 %. Il se situe 0,7 point au-dessus de son niveau d’avant la crise sanitaire et augmente dans tous les départements de la région. Il est également en hausse sur un an dans l’ensemble de la région, notamment dans les zones d’emploi de la bande frontalière.


Dégradation du marché du travail après la crise sanitaire

Sur le trimestre, en Bourgogne-Franche-Comté, le taux de chômage au sens du BIT s’établit à 7,8 %, soit 0,7 point au-dessus de son niveau d’avant la crise sanitaire, au quatrième trimestre 2019 (figure 1).

 
 
Aux premier et deuxième trimestres 2020, la baisse du chômage au sens du BIT était « en trompe-l’œil ». Du fait du confinement, un grand nombre de personnes sans emploi, même souhaitant travailler, n’avaient notamment pas effectué de démarche de recherche active d’emploi et donc ne remplissaient pas les critères du BIT pour être comptabilisées comme chômeurs. Le troisième trimestre marque un retour à la normale concernant les comportements de recherche et enregistre, de ce fait, un fort rebond du chômage. Sa hausse par rapport à fin 2019 ou sur un an (+ 0,4 point) témoigne bien d’une dégradation du marché du travail.

Après cinq années de baisse, le chômage retrouve sa valeur de début 2018, tant au niveau régional que national.

Malgré un fort rebond, un taux de chômage plus contenu qu’au niveau national

Avec un taux de chômage inférieur de 1,2 point au niveau national, la Bourgogne-Franche-Comté est la deuxième région la moins touchée par le chômage, derrière la Bretagne. Les Hauts-de-France restent la région métropolitaine où le taux de chômage est le plus élevé (10,8 %).

Avec 10,4 %, le Territoire de Belfort est le seul département de la région où le taux de chômage est plus élevé qu’au niveau national : 9,0 %. Le taux de chômage reste à l’inverse particulièrement bas dans le Jura et en Côte-d’Or où il s’élève respectivement à 6,5 % et 6,9 %. Les autres départements se situent autour de la moyenne régionale (7,8 %), allant de 7,5 % dans la Nièvre à 8,6 % dans le Doubs.

La zone d’emploi de Beaune est la plus épargnée de la région avec un taux de chômage de 5,3 %. Viennent ensuite celles de Lons-le-Saunier et du Charolais (respectivement 6,1 % et 6,4 %). À l’inverse, les zones de Montbéliard, de Belfort et du Creusot-Montceau sont les plus touchées de la région avec des taux de chômage compris entre 9,9 % et 11,5 % (figure 3).

Hausse du chômage au troisième trimestre dans l’ensemble des départements

En Bourgogne-Franche-Comté, le taux de chômage augmente de 1,4 point entre le deuxième et le troisième trimestre 2020, un rebond cependant inférieur au niveau national : + 1,8 point.

Le chômage augmente dans tous les départements de la région, de + 1,1 point dans le Jura à + 2,2 points dans le Territoire de Belfort. Si la totalité des zones d’emploi ont un taux de chômage en hausse sur la période, l’écart est notable entre la zone la plus touchée et la moins touchée (1,8 point). Ainsi, les zones d’emploi de Montbéliard et Belfort, plutôt industrielles, font face à une détérioration plus importante avec une hausse supérieure à 2 points, tandis que celles de Beaune, Charolais et Lons-le-Saunier, davantage agricoles, limitent la hausse à moins de 1 point.

Le taux de chômage augmente également sur un an

Sur une année, entre les troisièmes trimestres 2019 et 2020, le chômage est en hausse de 0,4 point en Bourgogne-Franche-Comté. Il augmente davantage au niveau national, de 0,6 point. Il croît dans tous les départements de la région, en particulier dans le Territoire de Belfort et le Doubs. La Côte-d’Or et la Saône-et-Loire sont quasi stables.

Sur la même période, le chômage augmente dans presque toutes les zones d’emploi. La dégradation est particulièrement marquée dans toutes les zones d’emploi de l’est de la région, qui cumulent une dégradation du marché du travail local et suisse. La hausse se situe autour de 1 point pour Pontarlier, Belfort et Saint-Claude, et atteint 2 points dans la zone de Montbéliard.

Communiqué