Opinion de droite

"Redécoupage des départements : nous craignions le pire, ils surpassent nos attentes !"

François SAUVADET, vice-président du groupe UDI à l’Assemblée Nationale et porte-parole du groupe UDI sur le projet de loi relatif à l'élection des conseillers départementaux, des conseillers municipaux et des conseillers communautaires, et modifiant le calendrier électoral, a mené le combat national contre le charcutage des cantons et réagit aux premiers projets de redécoupage départementaux dévoilés par le Ministère de l’Intérieur.
« Je suis indigné par les cartes organisant le redécoupage des cantons que les élus locaux m’adressent au fur et à mesure ! Les maigres garde-fous que nous avions réussis à inscrire dans la loi sont détournés et les cantons sont découpés en fonction d’intérêts purement électoraux. Ce charcutage fait une victime : le monde rural !
Tout cela se fait au mépris de l’esprit de la loi, qui définissait la nécessité de garantir une meilleure représentation des territoires les moins densément peuplés. C’est l’inverse qui se produit et le redécoupage s’opère au bénéfice des villes ! Comme je l’avais prédis, cette réforme signe donc la mort de la représentation politique du monde rural.
Dans la Nièvre, les quatre cantons urbains de Nevers – les plus densément peuplés du département – sont tous moins peuplés que la moyenne des cantons du département. A l’inverse, six des sept cantons les plus ruraux (composés chacun de plus de vingt communes) abritent une population nettement supérieure à la moyenne départementale !

En Loire-Atlantique, les agglomérations de Nantes et Saint-Nazaire détiendront à elles seules la majorité départementale !

En Saône-et-Loire, le canton le plus peuplé (La Chapelle-de-Guinchay) est un canton rural (34 communes) et traditionnellement de droite !
Il serait possible de multiplier les exemples à l’infini.
Ce découpage « ruralicide » répond à un objectif, il est politique : garantir la réélection des exécutifs dans les départements socialistes et fragiliser ceux détenus par la droite et le centre. Tripatouillage politique et mise à mort des territoires ruraux sont donc bien les deux mamelles de cette réforme qui avance masquée sous le faux-nez de la parité !
Je continuerai donc de mener mon combat contre cette réforme qui va accentuer la fracture territoriale dont souffre déjà notre pays. La disparition de la majorité des chefs-lleux du pays préfigure la disparition des services publics de proximité qu’ils abritent. J’appelle tous les citoyens et tous les élus locaux à sanctionner les auteurs de cette réforme et à signer la pétition en ligne « jaimemonterritoire.fr ». Une chose est sûre : le Gouvernement peut bien supprimer tous les cantons ruraux de France, il n’en supprimera pas les électeurs !