Opinion de droite

"La loi Taubira est une folie : plus d’impunité pour les délinquants, plus d’insécurité pour les Français".

Pour le député bourguignon Guillaume Larrivé.

Le projet de loi présenté par la garde des sceaux est une menace majeure pour la sécurité de nos compatriotes.

L’idéologie pernicieuse qui la sous-tend repose sur une double imposture.

  • Christiane Taubira prétend vouloir sortir d’un « tout carcéral » qui n’existe pas, puisque seulement 17% des condamnations pénales, aujourd’hui, sont de la prison ferme. Le taux d’incarcération, en France, est nettement inférieur à celui de nations comme le Royaume-Uni, l’Espagne et l’Italie. La France compte seulement 57 000 places de prison, contre 96 000 au Royaume Uni, pour des populations de taille comparable.
  • Christiane Taubira prétend que les « peines planchers » ont été automatiques et inefficaces, alors que c’est exactement le contraire. Elles n’ont pas écarté toute appréciation individualisée des juges, qui ont choisi de ne les appliquer que dans 36% des cas éligibles. Les policiers et les gendarmes savent que les « peines planchers » ont permis de mieux protéger les Français, en s’attaquant au noyau dur de la criminalité, composé de 5 % des délinquants mais responsable de plus de 50 % des délits.

La loi Taubira va affaiblir la protection des Français contre les délinquants.

  • La mesure dite de « contrainte pénale » consiste à refuser de condamner des délinquants dangereux à la prison et à préférer les maintenir en liberté. Sa généralisation à l’ensemble des profils délinquants auteurs d’infractions passibles de 5 ans d’emprisonnement est une folie. Cela consiste à maintenir en liberté les auteurs d’infractions aussi diverses que les agressions sexuelles, les violences conjugales, les violences sur mineurs, les escroqueries et les vols avec violence !
  • Le système de libération quasi-automatique des détenus à la moitié de la peine va libérer entre 3 000 et 7 000 délinquants, au moins, dans les trois ans qui viennent. La loi Taubira prévoit, en effet, l’examen automatique pour libération de tous les dossiers des détenus au bout des 2/3 de leur peine. Mais avec les crédits de réduction de peine automatique, cet examen aura lieu, en réalité, à mi-peine. C’est la porte ouverte à une récidive accélérée.
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Guillaume Larrivé

Député de l’Yonne

Secrétaire national de l’UMP