Opinion de droite

Les voeux de la nouvelle année de Jean-Paul Anciaux, Président de l'UMP Saône et Loire

Alors que nous entrons dans une nouvelle année, dont je souhaite qu'elle vous apporte à chacun et à vos familles d'abord du bonheur, de l'amitié et toutes ces bonnes choses qui sont l'essence et le moteur de la vie, je veux profiter de cette période de vœux pour dire combien le pays, notre pays, a aujourd'hui besoin d'unir ses forces. 

Cette France, notre France, libérée par le Général De Gaulle avec les résistants, les forces alliées et ceux que l'on a consacrés à vie, les compagnons de la Libération, dont Lucie Aubrac et André Jarrot, a gagné quand elle était unie.

J'ai déjà eu l'occasion de dire et d'écrire que plus que jamais, pour affronter les crises, notre pays a besoin de gens courageux, de gens qui taisent leurs divisions, pour relever les défis du 21e siècle.

On sait que les mois et les semaines précédant des élections, comme c'est le cas cette année, sont malheureusement sujets à des excès. Je n'ai jamais inscrit mon action politique dans la surenchère. J'ai toujours pensé qu'il valait mieux rassembler que diviser.

En Saône-et-Loire, dans nos villes, on voit très bien les tentations de certains à caricaturer, à dénigrer, à des fins que je juge politiciennes.

Mais il est vrai que le Parti Socialiste et ses alliés Verts, par idéologie, pour envoyer des signes à la gauche de la gauche, n'ont pas su prendre la mesure des défis qui attendent notre nation pour qu'elle conserve son rang. Quand la gauche est capable de dire qu'il faut moins d'armée, moins de moyens militaires, et qu'elle part la fleur au bout du fusil pour défendre des valeurs et des hommes en Afrique, elle pratique l'art du grand écart, au risque de se blesser et de blesser notre pays.

Il n'y a pas de grands pays sans grande armée. C'est ainsi dans notre monde où il faut savoir être fort pour mieux tenir à distances les dictateurs et les idéologues de tout poil. C'est la première des résistances.

Mais il en est d'autres à mener. Il faut résister à celles et ceux qui veulent nous entraîner dans le déclin. Pourquoi vouloir mettre à mal notre moteur énergétique en voulant fermer des centrales nucléaires, alors que justement notre parc nucléaire est notre force. Pour votre pouvoir d'achat et pour la compétitivité de nos entreprises.

Le «made in France» ne se décrète pas, il se mérite et oui, il faut avoir le courage de remettre en cause, le temps de la durée du travail. La France ne peut pas rester un îlot et attendre d'être submergée par les produits de celles et ceux qui sont capables de travailler plus et plus longtemps.

En ce sens, regardons ce qui se passe dans le monde. Quand le Portugal décide d'aligner les durées de retraites de ses fonctionnaires sur le privé, il montre que c'est bien tout le monde qui doit se retrousser les manches.

Cela ne peut se faire que dans l'union nationale. Notre pays, la France, ne pourra pas en faire l'économie. Et plus certains de ses dirigeants repoussent l'idée même de travailler ensemble, plus ils affaiblissent notre nation, ses femmes, ses hommes, ses entreprises et son économie.

Pour bien réussir il faut avoir des entreprises performantes, pouvant s'appuyer sur de bonnes compétences, c'est-à-dire des personnels bien formés. En ce sens, notre pays, mais surtout ses entreprises ont aujourd'hui besoin d'un véritable plan Marshall de la formation professionnelle. Une personne au chômage doit être formée au plus vite. Former ses femmes et ses hommes est plus vertueux que de voir des entreprises aller chercher de la main d'œuvre ailleurs.

Cela ne peut se faire que si tout le monde accepte de tirer dans le même sens. Au niveau des collectivités c'est la même chose. L'action publique doit être partagée et les conseils municipaux, comme les conseils des intercommunalités, comme les assemblées départementales ou régionales, doivent être des lieux de rassemblement. C'est cela que nos concitoyens attendent des élus. Et c'est la première des réponses à l'abstention et à la lutte contre les extrémismes.

Autun, le 7 janvier 2014

Jean-Paul Anciaux

Président de l'UMP 71