Rugby

« Faire un bond dans la hiérarchie sportive » pour le Manager Généal de l'ASRC Chalon

« Faire un bond dans la hiérarchie sportive » pour le Manager Généal de l'ASRC Chalon

Après deux années de stabilisation en Fédérale 1, Eric Catinot, le Manager général, prépare déjà la prochaine saison en s’activant sur le recrutement qui devrait permettre d’afficher d’autres ambitions.

Eric, quel sentiment vous laisse ce dernier match perdu à Vienne ?

C’est un peu le reflet de notre saison. Sur les huit essais de cette rencontre, nous en marquons quatre, plutôt bien construits d’ailleurs, et nous en donnons trois à l’adversaire parce que nous ne sommes pas dans la rigueur nécessaire pour gagner un match de rugby, notamment par rapport aux phases de combat. Dans la tête des joueurs, ce match était peut-être sans enjeu. Mais le staff l’avait préparé comme un vrai match et nous n’avons pas eu le résultat escompté. Ça prouve, encore une fois, qu’il n’y a pas de leaders et nous serons en tirer les enseignements pour la saison prochaine.

Au-delà de cette dernière sortie, quel bilan tirez-vous de cette saison ?

Si on s’attache uniquement aux résultats de l’équipe première, c’est une déception. Nous nous étions maintenus l’an dernier après avoir été longtemps dans la course à la qualification. Cette année, nous avons très vite été confinés à regarder derrière nous  et à jouer le maintien. Nous n’avons jamais su enclencher une dynamique positive. La défaite d’entrée contre Aubenas nous a fait du mal. Après, nous avons bien réagi en gagnant à La Seyne, mais nous perdons quatre titulaires qui nous ont manqué pour aborder les rencontres contre les grosses cylindrées. Nous avions un effectif qui n’apportait pas de garanties au niveau de la quantité. Mais, et je l’ai assez répété, nous construisons un club et nous n’investissons pas tout sur l’équipe première. Dans l’organisation du club, nous avons plus avancé sur cette dernière année que lors des trois dernières. Et, en tant que Manager, j’en suis très satisfait. Nous sommes déjà aptes à remplir le cahier des charges de la FFR. Nous allons lancer un centre de formation et une équipe Belascain, et nous avons de plus en plus de formateurs compétents. C’est une saison riche.

Comment va s’orienter votre recrutement pour le prochain exercice ?

Cette saison, nous n’avons jamais pris de leçon au niveau du jeu. Mais nous avons été particulièrement déficients dans l’agressivité, la rigueur, le combat. Nous allons donc renforcer notre paquet d’avants. Sept joueurs devraient nous rejoindre. Cinq devant et deux derrière. Sachant que Jon Nugent, notre recrue principale de la dernière saison qui n’a pas joué cette année, pourra être considéré comme notre huitième renfort. Et nous allons continuer à investir sur la formation avec des éducateurs et des apprentis. Si on ajoute notre travail en milieu scolaire et le centre de formation, on ressemblera de plus en plus à un club professionnel.

Après un retour rapide en Fédérale 1 et deux saisons de stabilisation à ce niveau, vous viserez une nouvelle dynamique sportive l’an prochain ?

Nous avons toujours su qu’il fallait vite revenir en Fédérale 1, mais qu’il y aurait ensuite un palier. Le club s’est structuré, il a avancé. Maintenant, il faut faire un bond dans la hiérarchie sportive. C’est juste dommage que l’entrée en vigueur du cahier des charges de la FFR soit repoussée. Cela favorise ceux qui mettent tout sur l’équipe première. Chalon l’a fait avant et on a vu ce que cela a donné. Nous tenons le cap, même quand il y a des turbulences. Notre projet est basé sur le territoire, la formation et la pluriactivité. Nous travaillons à ce que l’aléa sportif ne mette pas en danger le club. Des saisons sportives moyennes, il y en aura d’autres, mais cela ne doit pas nous empêcher d’avancer. Il y a encore du travail, notamment par rapport à l’école de rugby qui ne donne pas entièrement satisfaction dans son approche. Il faudra aussi trouver un meilleur équilibre pour la B qui n’a pas une position facile, coincée entre les jeunes et la première. Mais la saison prochaine devra aussi marquer une progression de l’équipe première. C’est pour cela que nous allons renforcer cette équipe et le fonctionnement mis en place autour d’elle.

Que répondez-vous à ceux qui se montrent critiques vis-à-vis du club depuis son retour en Fédérale 1 ?

On peut comprendre que les supporters veuillent de meilleurs résultats. Mais il faut faire preuve de patience et d’humilité. Je trouve l’attente autour du club quelque fois un peu forte par rapport à son histoire. Le club a eu deux grandes périodes : les années 60-65 et 92 quand l’équipe était entraînée par Pierre Gillet. Entre ces deux pics, il n’a pas brillé par sa constance. Aujourd’hui, on travaille sur un projet nouveau qui doit faire référence. Mais il faut un peu de temps pour en récolter les fruits.

 

Source ASRCC