Rugby

« On peut faire quelque chose de grand »

« On peut faire quelque chose de grand »

International marocain formé au Stade Toulousain, Adil Achahbar retrouve son poste de prédilection derrière la mêlée de l’ASRC Chalon et compte bien jouer les phases finales.

Du Centre de formation du Stade Toulousain à Chalon, tu as déjà acquis pas mal d’expérience même si tu n’as que 26 ans ?

Oui, c’est vrai. Je suis originaire de Cavaillon où j’ai débuté le rugby avant de rejoindre le Stade Toulousain en cadets. Là-bas, j’ai passé 4 ans au Centre de formation, j’étais d’ailleurs dans la même famille d’accueil que Greg Paquelet. J’ai fait 4 matches avec les pros, mais j’étais barré par deux monstres à la mêlée : Byron Kelleher et Jean-Baptiste Ellisalde. Pour jouer, je suis parti à Grenoble en Pro D2. Ça s’est bien passé la première année, un peu moins la deuxième. J’ai plus joué en Espoirs, même si ça reste un bon souvenir avec le titre de Champion de France de la catégorie au bout. Du coup, j’ai retenté ma chance en Pro D2 à Colomiers. J’ai disputé une dizaine de matches, tout s’est bien passé… sauf la relégation. Ensuite, j’ai enchainé trois ans à Mâcon.

Tu es également international marocain. Une bonne occasion de se frotter au plus haut niveau ?

C’est exact. Je joue avec la sélection du Maroc à 7 et à 15. Mon physique me permet de faire les deux. C’est vraiment une très bonne expérience, même si nous avons manqué la Coupe du monde en 2007 pour une défaite contre le Portugal. A 7, nous jouons les tournois IRB. C’est du très haut niveau. La dernière fois en Afrique du Sud, nous étions dans la poule de la Nouvelle-Zélande, la France et l’Ecosse !

A Chalon, tu arrives pour retrouver ton poste de prédilection derrière la mêlée ?

J’ai toujours joué en 9 en Pro D2. En fait, c’est seulement en arrivant à Mâcon que j’ai décalé en 10 ou en 15 pour les besoins de l’équipe, mais sans jamais avoir joué à ces postes avant. J’avais vraiment la volonté de rejouer en 9. Si je veux retrouver une opportunité de jouer au haut niveau, ce sera à ce poste-là. Et, je l’espère, avec Chalon.

Avec Chalon où tu débutes une nouvelle aventure…

Après trois ans à Mâcon où j’ai tout connu, j’arrivais au bout de l’histoire. A Chalon, il y a un très beau projet et quelque chose à faire. Maintenant, c’est à nous, les joueurs, de tout mettre en œuvre pour réussir. Je suis vraiment très excité par ce nouveau challenge.  C’est un défi passionnant. On peut faire quelque chose de grand, de beau.

Quel regard portes-tu sur ta nouvelle équipe ?

Il y a des recrues de très bon niveau et un groupe qui doit nous permettre de faire de belles choses. Maintenant, il faut créer l’osmose pour que tout s’enchaine bien. Cela fait trois ans que je dispute les phases finales et je compte bien continuer à vivre ces moments-là.

Comment définirais-tu ton style de jeu, ton rôle ?

On dit souvent, à cause de mon petit gabarit, que je suis un joueur d’instinct. Il est certain que je ne recherche pas le défi physique. Par contre, je pense être un meneur. De toute façon, ça va avec le poste de demi de mêlée. Maintenant, j’ai hâte que la saison débute. Il faudra faire une bonne préparation physique, créer une belle ambiance, pour réussir une bonne première saison avec Chalon.

 

Adil Achahbar : demi de mêlée, 26 ans, 1,74m, 75kg. International marocain à 7 et à 15. Clubs précédents : Stade Toulousain (Centre de formation), Grenoble (Espoirs-Pro D2), Colomiers, (Pro D2), Mâcon (Fédérale 1).

Source ASRCC