Opinion de droite

Polémique sur les voies d'eau : méconnaissance ou incompétence d'EELV ? pour François Sauvadet

« Mes déclarations, pourtant suffisamment précises, relatives à l’avenir du transport fluvial et à la voie d’eau en Bourgogne-Franche-Comté, ont déclenché  des réactions pour le moins excessives et imprécises.

Madame Cécile Prudhomme notamment m’accuse de vouloir relancer le Grand Canal, abandonné depuis près de vingt ans. Mais je l’invite à ne pas confondre projets d’avenir et projets abandonnés. J’ai d’ailleurs bien précisé qu’il ne s’agissait pas de rouvrir le dossier du grand canal mais d’ouvrir celui de la voie d’eau et du maillon manquant, notamment sur l’axe Seine-Moselle-Rhône.

L’attitude des écologistes d’EELV est incompréhensible. Les autoproclamés « Verts » choisissent en effet de critiquer tout ce qui existe –transports routiers et aériens – tout en refusant de prospecter des solutions d’avenir. La seule piste que propose Mme Prudhomme, ce sont « les transports en commun de proximité ». Si nous voulons que la Bourgogne-Franche-Comté rayonne dans le monde, est-ce suffisant pour attirer des touristes, des entreprises, exporter nos produits et nos savoir-faire ? 

Le seul mot qu’elle répète en boucle, c’est celui de « dangereux ». Mais la peur systématique agitée en permanence est le pire ennemi de l’innovation.

Mon propos est de relancer le débat un mode de transport dans lequel je crois profondément et pour lequel nous ne devons pas nous interdire de réfléchir. Voulons-nous toujours plus de camions sur nos routes ou devons-nous réfléchir à des modes de transport alternatifs ?

A ce titre, afin de relier mer du Nord et mer Méditerranée, la liaison Saône-Rhône que défend notamment l’Association « Seine-Moselle-Saône » dont la Région Bourgogne est aujourd’hui adhérente, constitue une piste qu’il serait absurde de s’interdire d’explorer.

Les liaisons fluviales à construire demain ne traverseront pas le Doubs et le Jura. Est-ce une raison suffisante pour qu’une minorité bruyante et partisane mette un véto sur toute réflexion sur le transport fluvial en Bourgogne-Franche-Comté ? Je ne le pense évidemment pas. Qu’en pense en revanche Mme Dufay ? »