Cinéma

Jeudis de la Bobine : « La nina de fuego », de carlos Vermut. Un film qui échauffe les esprits…critiques

Jeudis de la Bobine : « La nina de fuego », de carlos Vermut. Un film qui échauffe les esprits…critiques

Pour son traditionnel jeudi, la Bobine, en partenariat avec l’Axel, a choisi de projeter un film dont le moins que l’on puisse dire est qu’il ne fait guère l’unanimité parmi tous ceux qui l’ont vu : La nina de fuego, de Carlos Vermut.

Pour Pedro Almodovar, réalisateur espagnol qu’on ne présente plus, le film que la Bobine a choisi de projeter ce jeudi soir, La nina de fuego, [1] est rien moins que la « révélation du siècle ». Pour d’autres, qui sont sur la même longueur d’ondes que lui, ce « film atypique » [2] est une « histoire critique très subtile de l’Espagne, de sa politique et de sa crise financière » [2], qui plus est « conçue comme un engrenage infernal » [3]. On peut donc à bon droit penser que le film de Carlos Vermut mérite la pleine et entière attention du spectateur, sinon du cinéphile. Bref, on peut se dire qu’il faut aller le voir.

Ceci étant, La nina de fuego est tout de même loin d’avoir convaincu la majorité de ceux qui l’ont vu. « Récit choral sans nouveauté (…), ankylosé d’un fatras de sous-entendus qui sonnent creux » [4], « alambiqué à l’excès » [4], à l’histoire « conçue comme une mauvaise dissertation » [5], le film de Vermut a tout de même pris un peu de plomb dans l’aile, avant de se faire massacrer par Eric Neuhoff qui, sur France Inter, n’a guère incité à le voir : « Ce film aurait dû passer en horaire spécial pour les films d’épouvante (…). C’est complètement glacé. On ne comprend pas grand-chose, et quand on commence à comprendre, on s’en fiche. C’est très bête en plus et ça n’en finit pas. C’est très décevant » [6].

Au final, chef d’œuvre du 7ème art ou escroquerie cinématographique caractérisée, devant laquelle le spectateur ne saurait éprouver qu’une envie : celle de quitter la salle ? Pour le dire, le mieux est encore d’aller juger sur pièces si, effectivement, ce film méritait d’être vu.

S.P.A.B.

 

[1] 2014. Durée : 2 h 07

Bande-annonce : 

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19554435&cfilm=221110.html

Synopsis : Bárbara est une belle femme vénéneuse et psychologiquement instable, que son mari tente de contenir. Damiàn n’ose pas sortir de prison de peur de la revoir. Luis veut la faire chanter mais ne réalise pas encore qu’il joue avec le feu. Le trio se retrouve plongé dans un tourbillon de tromperies où la lutte entre la raison et la passion tourne à la guerre des nerfs…

[2] www.avoir-alire.com, 10.08.2015

[3] Les Inrockuptibles, 11.08.2015

[4] Télérama, 12.08.2015

[5] www.critikat.com, 11.08.2015

[6] France Inter, 17.08.2015,  http://www.franceinter.fr/depeche-une-nina-de-fuego-trop-glacee

 

 

Cinéma Axel – Jeudi 15 octobre – 18 h 30, puis 21 h - VOST