Cinéma

Festival « L’ici et l’ailleurs » : 2ème clap, à Saint Bonnet en Bresse

Festival « L’ici et l’ailleurs » : 2ème clap, à Saint Bonnet en Bresse

Pour cette deuxième journée du Festival documentaire « L’ici et l’ailleurs », c’est à Saint Bonnet en Bresse que ça se passait. Retour sur cette journée.

Après Saint Martin en Bresse la veille, c’était au tour de Saint Bonnet en Bresse d’improviser une salle de cinéma dans sa salle des fêtes en ce samedi 2 avril. Une fois les fenêtres recouvertes de papier, les rideaux tirés, les chaises installées et l’écran dévoilé, la deuxième journée du festival L’ici et l’ailleurs a pu commencer.

 

Et c’est par un retour sur un siècle de vie raconté par Andrée le jour de son 100ème anniversaire que le festival a repris le matin dès 10h30 avec Andrée 100 ans, documentaire suivi de Love in transit, court métrage évoquant les difficultés au quotidien d’un couple ‘‘mixte’’ : un européen et un sans papier.

 

Puis Les vieilles bobines a permis un voyage dans le temps dans le Jura. Etienne Plaisantin filme en amateur ceux qui l’entoure depuis 1945. Grâce à cet habitant de Moirans-en-Montagne, réalisateur sans le savoir, et au montage chronologique de ses vieux films par Jean-Louis Vuillermoz et Jean-Baptiste Benoit, les réalisateurs des Vieilles bobines, les spectateurs ont pu visiter des villages maintenant engloutis sous le lac de Vouglans et se replonger dans l’esprit d’une époque maintenant révolue.

 

Chris Almodovar, organisateur du Festival, et les réalisateur des Vieilles bobines

 

Le choix des autres a, quant à lui, emmené le public en Jordanie, dans un camp de réfugiés Syriens. Suite à la révolution syrienne de 2011 qui s’est transformée en guerre civile, des populations ont dues fuir. Pierre-Julien Quiers et Séverine Vane ont suivi une famille contrainte de vivre sous une tente de l’ONU et d’accepter l’aide de la Croix Rouge. Au fil de leurs témoignages, ils décrivent leur désespoir, le sentiment d’avoir perdu leur dignité et s’interrogent sur le sens de leur vie à force de tourner en rond dans ce camp alors que le reste de leur famille est en Syrie. Pour couronner le tout, des recruteurs de combattants les font culpabiliser d’être là au lieu de retourner dans leur pays pour prendre les armes et virer el-Assad.

 

Crhis Almodovar et les réalisateurs du Choix des autres

 

Une ferme entre chien et loup, de Chantale Anciaux, présentait le quotidien d’un couple de paysans dans la botte du Hainaut, en Belgique, et dont la ferme est menacée de disparition du fait de la manière très ancestrale et rustique de produire qui ne correspond pas aux normes européennes actuelles. André, qui n’a jamais su faire autre chose que de s’occuper de ses bêtes et de ses champs, s’interroge sur son travail, qui, au bout d’une vie éreintante, ne lui donnera sans doute qu’une petite pension, qu’il n’est même pas sûr d’avoir.

 

Crhis Almodovar et la productrice, la réalisatrice et le responsable musique d'Une ferme entre chien et loup

 

S’en est suivi un repas bressan très local puisque les poulets servis venaient directement de l’élevage de Monsieur le Maire de Saint Bonnet. Après quoi un documentaire sur La Jeanne, oui, oui, celle de Brassens, a été projeté.

 

Le Festival L’ici et l’ailleurs continue ce dimanche 3 avril au Château de Pierre de Bresse, où la Plume d’or sera remise au réalisateur du meilleur documentaire à 18h00. Après quoi un verre de l’amitié sera offert aux spectateurs pour clore le Festival, qui se poursuivra cependant encore un peu le lendemain avec des projections pour une journée scolaire.

 

M.B.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Programme du Festival L’ici et l’ailleurs :

http://licietlailleurs.com/programme-2016/