Opinion

Au Centre Hospitalier William Morey de Chalon, le chef de corps n’est pas à la hauteur

Selon les représentants du personnel du CHSCT du Centre Hospitalier de Chalon.

Quelle cohérence au CHWM dans la crise actuelle ?

Les représentants du personnel au CHSCT du Centre Hospitalier sont révoltés face au manque de moyens et de prises de décisions appropriées pour lutter contre le covid 19 et protéger les agents au maximum.

 

Le Comité d’Hygiène Sécurité et Conditions de Travail réfute depuis le début de la pandémie toute doctrine de l’ARS relayée par la direction, de faire au mieux avec les moyens du bord, et connait beaucoup de difficultés pour exercer ses missions  de protection des salariés.

Le CHSCT n’est toujours pas convié dans la cellule de crise. Nous sommes des agents de terrain, connaissons la réalité et pouvons apporter notre expérience.

Nous ne supportons plus le discours en interne de la Macronie : « nous faisons tous au mieux, nous sommes tous dans le même bateau », ce qui est faux. Tout le monde n’a pas droit à la même prise en charge. Tout le personnel n’est pas considéré de la même façon.

 

Les étudiants ne sont pas considérés respectueusement et ne doivent pas être corvéables.

La gestion du personnel est, elle aussi,  déplorable.  Si nous reconnaissons qu’elle n’est pas aisée, il y  a une certaine logique à avoir, quant à la rotation des agents dans les services covid. Il serait préférable que le personnel allant dans les services covid soit affecté uniquement dans ces services.

Le maximum de précautions doit être pris pour ne pas multiplier la diffusion du virus.

Dès qu’un agent est suspecté positif, il doit rester chez lui (2 jours dans l’attente du résultat) en confinement pour une durée minimale de 14 jours s’il est testé positif.

 

Le chef d’établissement est garant de la santé  et sécurité  physique et morale et se doit de prendre ses responsabilités vis-à-vis des agents  et ne pas se servir du CHSCT comme parapluie :

La direction a voulu un  vote du CHSCT concernant la réutilisation de masques FFP2 après qu’ils aient été passés au four … nous avons demandé à la direction et à l’hygiéniste de nous poser noir sur blanc qu’il n’y avait aucun risque pour le personnel de réutiliser ces masques … nous attendons toujours l’écrit …

De même, alors que le manque de su blouses se fait criant, la question nous est posée de leur utilité et de leur remplacement par du matériel en tissus, le stock étant d’une semaine. 

 

Nous ne sommes pas de la chair à canon et tenons à remercier l’ENSEMBLE du personnel hospitalier de Chalon, administratifs, agents de sécurité,  des services techniques, secrétaires médicales, diététiciennes, psychologues, assistantes sociales, masseurs kinésithérapeutes, permanenciers du Samu, assistants hôteliers, agents du biomédical, du transport,  d’amphithéâtre, de la cuisine, de la cafétéria, de la stérilisation, de la pharmacie, du laboratoire,  cadres, infirmières, IADE, IBODE, sages-femmes, puéricultrices, auxiliaires de puériculture,  aide-soignants, informaticiens, les magasiniers, le personnel  de nettoyage de GSF, les brancardiers, les manipulateurs en radiologie, les APA, les ASH et animateurs de l’Hôpital et des Ehpad. Nous n’oublions pas les ambulanciers hospitaliers et privés.

 

Nous avons besoin de masques FFP1 et FFP2, de gel hydro alcoolique, de surblouses, tout le matériel de protection pour le personnel.

  

Le CHSCT attend action, réactivité et écoute de la part de la directrice et apporte tout son soutien à l’ensemble du personnel.