Cinéma

En ce moment à l’Axel de Chalon : « Vice Versa », des studios Disney et Pixar

En ce moment à l’Axel de Chalon : « Vice Versa », des studios Disney et Pixar

Coproduit par les Studios Disney et Pixar, « Vice Versa » [1], dessin-animé permettant d’appréhender avec humour et tendresse ce qui se passe dans la tête d’une petite fille depuis sa venue au monde, était en avant-première ce dimanche, au cinéma Axel. Le sentiment d’Info-Chalon.

Décidément, les productions signées Disney ont bien changé depuis Blanche-Neige (1937). En raison de leur partenariat avec les Studios Pixar ? Quoi qu’il en soit, ces derniers continuent de mettre en avant des héroïnes, et non plus des héros, ce que notre collègue Adèle Pantre avait à juste titre souligné il y a peu [2]. Des héroïnes qui ont de moins en moins à voir avec celles que l’on pouvait auparavant croiser dans un film de chez Disney : effacées, timides, conformes au stéréotype de la petite fille sage. Des héroïnes qu’en un sens l’on peut désormais qualifier de modèles positifs. Du moins si l’on aspire à ce que les femmes occupent enfin dans nos sociétés la place à laquelle elles peuvent légitimement prétendre …

Modèle positif, Riley, que l’on suit depuis sa naissance jusqu’au moment où sa famille quitte le Minnesota pour la Californie, l’est assurément. Riley n’a rien d’une princesse à peine pubère en quête de son prince charmant, encore moins d’une petite fille  à serre-tête, polie et souriante, comme on en voit –encore – à la sortie de la messe le dimanche matin, place Saint-Vincent… Encouragée par des parents aimants, Riley fait des bêtises. Elle déborde de vie, joue au hockey sur glace, un sport d’équipe traditionnellement associé à la virilité masculine. Elle joue au hockey et, en plus, elle aime ça. Sans que quiconque ne la bride ou ne la renvoie à ce qu’une petite fille devrait être selon certains (sages, silencieuse, docile), Riley éprouve ouvertement aussi de la joie, de la tristesse, de la peur, du dégout, de la colère. Autant d’émotions incarnées par des personnages attachants et drôles, que l’on voit s’agiter et gaffer dans son cerveau, matérialisé par une sorte de tour de contrôle, équipé de tout un attirail électronique, comme il en existe dans les aéroports. Une façon originale de se mettre dans la peau d’un personnage, comme seul le permet un dessin-animé : avec fantaisie, humour, tendresse, imagination.

A voir, que l’on soit petit ou même grand. En ce moment au cinéma Axel.

S.P.A.B.

 

[1] 2015. Durée : 1 h 34

Bande-annonce :

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19550127&cfilm=196960.html

 

[2] Voir l’article d’Adèle Pantre :

http://www.info-chalon.com/articles/cinema/2015/05/25/13820-poursuivez-demain-des-aujourd-hui-avec-le-petit-dernier-des-studios-disney.html