Opinion de gauche

Le bilan du Front National ne doit pas être passé sous silence

Le bilan du Front National ne doit pas être passé sous silence

Aurélien Jacques, animateur collectif "Jeunes Chalonnais à gauche 2014" dresse le portrait des actions du Front National.

Le bilan du Front National ne doit pas être passé sous silence !

A l'heure où une partie de l'électorat se dit prêt à voter pour les candidats présentés par le Front National aux prochaines élections municipales et face aux gesticulations de leurs reponsables et élus, il n'est pas inutile de rappeler à nos contitoyens que ce parti a été par le passé et l'est encore actuellement (à Bollène et Orange), en situation de gestion dans plusieurs communes de France.

Une gestion désastreuse des deniers publics...

A chalon-sur-Saône, comme ailleurs, les candidats du Front National et de l'extrême-droite seront bien entendu les premiers à prétendre se soucier des valeurs républicaines, de l'intérêt général et de la gestion de l'argent public. Pourtant, en regardant leur bilan, le mensonge crève les yeux (sans mauvais jeu de mots) :
Parmi les exemples les plus représentatifs, nous découvrirons qu' à Vitrolles en 2001, une partie des impôts payés par les administrés (75 000 euros), ont servi à financer l'envoi de courriers à l'ensemble des Maires de France afin de promouvoir la candidature de Bruno Mégret...
(La Maire sera épinglée par la Cour Régional des Comptes)
Détournements de fonds (Maire de Toulon, condamné en 2001), frais de représentation qui explosent (Toulon, Cour Régionale des Comptes, 2002), dettes (40 millions d'euros à Vitrolles), et surendettements (à hauteur du budget municipal à Toulon) ont été la marque de fabrique d'élus qui, qu'on se le dise, ont démontré toute leur sombre incompétence. Inutile de rappeler que ce sont les administrés qui ont subit financièrement leurs décisions irresponsables.

Une politique antisociale...

A en croire sa responsable locale, les préoccupations sociales seraient au coeur des priorités du FN... Prenons donc un peu de recul et concentrons nous, non pas sur les discours (toujours de circonstance) mais sur les actes !
Dans les communes de Bollène, Toulon, Vitrolles ou Orange, la prise de pouvoir par l'extrême-droite s'est toujours caractérisée par la chute voire la disparition totale des subventions aux associations à caractère social. (Aides, Secours Populaire, Restos du Coeur, Fédération des Ouvres Laïques...)
Par ce type de mesure, le FN et ses élus cherchent à atteindre avec toute la fourberie qu'on leur connait, les populations immigrées les plus démunis... Or, c'est bien l'ensemble tissu social qui se trouve impacté, la misère et la précarité n'ayant pas de nationalité.

Cibles privilégiées des élus FN et de leurs alliés, les centres sociaux sont constammment attaqués et se voient amputés de tout ou partie de leurs subventions. A Toulon ou Orange, certains ont du fermer leurs portes... Là encore, ce sont les populations les plus faibles qui sont touchées.
A Vitrolles, la baisse systématique des dépenses dans le domaine social s'accompagnera de la suppression de 150 fonctionnaires non titulaires... Venant confirmer la détestation du FN pour les fonctionnaires et les services publics.

Et discriminatoire...

Les quartiers populaires sont quant à eux laissés à l'abandon. En effet, les élus frontistes concentrent la totalité de leurs efforts sur les parties visibles de leurs villes et comptent sur l’état de délabrement des quartiers périphériques pour faire fuir les populations qui y vivent. L’été, à Orange, le Maire a supprimé certaines lignes de bus, reliant les quartiers populaires au centre-ville, instituant une véritable « appartheid ».

A Marignane, Daniel Simonpieri a quant à lui décidé en 1996 de restreindre l’accès aux cantines scolaires aux seuls enfants dont les deux parents ont un emploi. Une mesure qui stigmatise et s’attaque clairement aux chômeurs pourtant déjà plongés dans la précarité.
Ces brefs exemples démontrent l’absence totale de politique sociale dans les municipalités frontistes. Face à la réalité des actes, les discours de Marine Le Pen n’ont plus aucun sens.

Détestation de tout ce qui n’appartient pas à la culture politique de l’extrême droite...

Nous connaissions la détestation des élus régionaux bourguignons FN pour le spectacle vivant et l'art contemporain à travers leurs votes au Conseil Régional. En revanche, que se passe t-il lorsque le FN gère les budgets culturels ?
Comme dans le secteur social, ce sont les associations qui sont les premières victimes de l’arrivée de l’extrême droite à la tête des municipalités. A Toulon, celles qui refuseront de se soumettre au bon vouloir de la nouvelle majorité seront purement et simplement dissoutes. Ex: l’Association Chateuvallon Théâtre national de la danse et de l’image (TNDI).

De véritables politiques « d’épuration culturelle » vont par ailleurs voir le jour avec notamment la censure d’ouvrages et d’artistes. (à travers les musées, les salles de concert, les bibliothèques..)
A Orange, des ouvrages traitant du racisme, du rap, de la Seconde guerre mondiale ou encore des contes africains vont être rétirés des bibliothèques, à l’inverse, ce sont des dizaines d'ouvrages d’auteurs d’extrême droite, clairement antisémites et nostalgiques de l’Allemagne nazie, vont faire leur apparition.

On retrouvera une véritable politique « d'épuration des noms des espaces publics » effectuée par Catherine Mégret à Vitrolles. Les noms des avenues, places et squares de la ville, François Mitterrand,  Salvador Allende, Nelson Mandela (…) vont en effet disparaître et laisser place à des personnalités qu'il convient de conserver dans les bas fonds de notre Histoire...
A Bollène, Marie-Claude Bompard entretient toujours ce climat. L’an dernier, elle se faisait remarquer en interdisant que soit entonné le chant des partisans, hymne de la résistance française, lors des cérémonies commémoratives de l’Appel du 18 juin.

Si le FN se défend de vouloir mettre en place des mesures discriminatoires, son bilan local vient une fois de plus contredire ses beaux discours. Politique de préférence nationale, discrimination à l’embauche, rejet de tout ce qui ne porte pas la marque de l’extrême droite, dans ses municipalités le Front national a multiplié les mesures antirépublicaines.

Comptez sur le collectif « Jeunes Chalonnais à Gauche 2014 » pour combattre le FN, ses mensonges et ses propositions néfastes pour les citoyens et nos territoires et faire vivre des valeurs de partage, de tolérance, de solidarité et d'ouverture sur le monde tout au long de la prochaine campagne municipale et au long du prochain mandat.

Aurélien JACQUES
Animateur Collectif « Jeunes Chalonnais à Gauche 2014 »
Responsable exécutif PCF 71 chargé des questions de Jeunesse
Membre de l'exécutif de Section PCF du Chalonnais