Chalon dans la rue

Cathédrale d'acier ??

Cathédrale d'acier ??

Quelques explications complémentaires seraient les bienvenues.

            Dans une chanson quasi oubliée du public d’aujourd’hui – La vie ne m’apprend rien –, Daniel Balavoine décochait, non sans lucidité, qu’« il ne suffit pas d’être pauvre pour être honnête ». A vrai dire, c’est un peu le même genre de réflexion que Cathédrale d’acier, de la Compagnie Osmosis, suscite chez le spectateur lambda qui, très vite, est tenté de se dire qu’il ne suffit pas d’être face à un spectacle du « In » pour avoir affaire à de l’art…ou, du moins, à de l’art qui lui serait accessible.

Ceci posé, y a-t-il quelque chose à « tirer » de Cathédrale d’acier ? C’est, en fait, assez difficile à dire.  Pour être honnête, on donnerait même cher pour savoir ce qu’ont cherché à faire les créateurs de cette « performance ».

Ont-ils voulu nous faire comprendre quelque chose ?  Nous délivrer un message ? Rendre visible quelque chose qui ne l’était pas de prime abord ? Si oui, il faudra sans doute leur dire que ce n’est pas encore tout à fait au point leur affaire. Certes, les corps des danseurs sont beaux, leurs mouvements parfaitement maîtrisés, tandis que certains fonds sonores sont poignants – on pense ici au bouleversant le monologue de l’ouvrier de chez Peugeot, lorsque celui-ci raconte à quel point ses mains le dégoûtent. Mais l’ensemble reste pour le moins abscon au profane. Trop « perché ». Cela étant dit, mieux vaut conseiller au festivalier de juger sur pièces pour voir si, finalement, il y a bien quelque chose à tirer de tout ce fourbit.

S.B.M