Chalon dans la rue

Un bon cru finalement que ce Chalon dans la rue 2013

Un bon cru finalement que ce Chalon dans la rue 2013

L’édition 2013 de Chalon dans la rue, morte de sa belle mort, appartient désormais au passé. Pour s’attarder un brin sur ce laps de temps révolu et mettre symboliquement en branle l’exercice 2013-2014, l’Abattoir, organisation au sein de laquelle tout s’édifie question arts de la rue, a convié celles et ceux qui, à un degré ou à un autre, ont fait quelque chose pour le festival transnational.

Un film pour revivre les émotions de juillet dernier

Si la pluie diluvienne du dimanche avait asséné le coup de grâce à la manifestation, en revanche globalement il n’y a pas eu péril en la demeure, bien au contraire. Directeur artistique, Pedro Garcia  l’a clamé devant les forces vives venues honorer l’invitation. « Le festival s’est passé formidablement bien. 1270 représentations étaient prévues, il y en a eu 1114 à cause de la pluie, avec une moyenne de 200 personnes par spectacle. On est à peu près dans les standards du festival. Ce festival est celui des Chalonnais, mais aussi celui des artistes et des 1529 professionnels. 954 structures étaient représentées, avec 158 structures étrangères (Japon, Corée, U.S.A., Canada…). Il y a également eu la visite d’une large délégation du ministère de la culture ». Habitué à arpenter le bitume chalonnais caméra en main depuis plusieurs années afin de saisir sur le vif ce qui constitue le charme du rendez-vous, Luc Torrès amasse ses images et les réactions pour réaliser systématiquement un court-métrage. Malgré toutefois l’ingurgitation de certaines longueurs, tout un chacun s’est replongé avec délectation dans l’ambiance de naguère. Notez que ce film devrait être consultable ultérieurement sur le site de l’Abattoir. Avant de sacrifier au rituel du verre de l’amitié, l’assemblée a été tout ouïe devant une éminente figure de la compagnie « Les Souffleurs », pour la première fois en résidence à l’Abattoir. Même si la création est actuellement à l’état de balbutiement, l’orateur aura dessiné les contours de « Hamlet Attitude » avec un phrasé empreint d’une infinie poésie.

                                                                                                          Michel Poiriault