Chalon dans la rue

Pour Chalon dans la rue.. la femme est en chantier

Pour Chalon dans la rue.. la femme est en chantier

La Femme en chantier : la création 2014 de la compagnie Antipodes qui était en résidence à l'Abattoir pour le festival Chalon dans la rue avec Nicéphore Cité.

Ce spectacle en cours de création allie tablette numérique en wifi et spectacle de danse urbaine. 
Ce sera un spectacle sur billetterie limitée pour un public réparti en 18 groupes de 5 personnes. Une tablette numérique sera remise à chaque groupe et cette tablette servira à mener la quête : où est la femme parfaite ? Quelle est-elle ? Stéréotypes, femme libre, fatale ? sexe, sexy, ou sensuelle ? Au public de voir, de découvrir, d'aimer ou de s'interroger.
 
Ce spectacle de danse est disperé sur plusieurs lieux et les groupes vont de l'un à l'autre suivant le parcours proposé sur la tablette. On y trouve un extrait vidéo, un extrait de texte, à voir et à lire, entre les lieux où se passent les danses ou sur place, quelques minutes sont prévues pour cela. Ces extraits donnent un éclairage sur la femme/danse/lieu que l'on "visite/visionne".
 
Les femmes sont présentées dans un cadre typé, et les types de femmes sont délibérément des clichés : cuisine, bureau, laverie, courses, rue (sdf). 
Lisie Philip, metteuse en scène, expliquera que la femme est encore trop souvent méprisée et que les droits acquis sont récents et demeurent fragiles. Le dire par la danse n'est pas superflu. C'est ainsi qu'on a la femme en politique au bureau, ménagère à la maison, lavandière en laverie, nue dans son intimité...
Lisie Philip explique aussi que ces femmes connaissent une faille et qu'elles s'en libéreront au cours de la quête. Un aspect à développer. 
Ici il s'agit de la femme vue à travers le regard de l'autre, celui de l'homme en particulier, celui de la société... la femme vue dans ses relations à l'homme, dans leurs lieux partagés... ou dans l'image d'elle, l'image rêvée, l'image projetée...

Les danseuses se rejoignent toutes pour une finale en commun puis elles quittent l'espace scénique, comme on s'en va l'air de rien. Et ce jeudi 22 mai, un salut de groupe bien soudé, en improvisation totale : humour et spontanéité partagée !
 
Cette danse urbaine ? Un appel, une invitation, pour la femme mise en questionnement. La compagnie Antipodes travaille à une écriture chorégraphique et dramaturgique pour et dans l'espace public.
 
 
S.B.