Politique de gauche

Le PS se met en ordre de bataille pour les départementales en Saône et Loire.

Le PS se met en ordre de bataille pour les départementales en Saône et Loire.

Les dépôts de candidatures ont eu lieu du côté du PS en Saône et Loire dans le cadre des élections départementales. Ce lundi soir, le bureau fédéral était réuni autour de Jérôme Durain à Chalon sur Saône. L'occasion de rappeler que les jeux sont loin d'être faits ... et pour qui que ce soit.

La majorité départementale conduite successivement par Christophe Sirugue en 2004, puis Arnaud Montebourg et Rémi Chaitron sait qu'elle a un bilan pour elle. Avec ses alliés historiques que sont le PRG, le Front de Gauche et Europe Ecologie les Verts, le PS entend proposer des candidatures de rassemblement sur l'ensemble du département. Pas question pour la majorité sortante de partir dans un climat défaitiste, "le bilan est pour nous. Nous avons dépoussiéré ce département et l'avons définitivement tourné vers l'avenir depuis 10 ans" a lancé Rémi Chaintron, fier de porter son bilan, comme celui de ses prédecesseurs socialistes, à la tête de la Saône et Loire. 

La réunion du bureau fédéral qui se tenait ce lundi soir en présence des parlementaires Christophe Sirugue, Cécile Untermaier, Philippe Baumel, du sénateur Jérôme Durain, du Président du Conseil Général Rémi Chaintron, notamment, a entériné les dépôts de candidatures. Il faudra désormais attendre le 18 décembre pour connaître une première salve d'annonces de candidats, après le vote des militants. Une deuxième série de désignations interviendra plus tard au mois de janvier, moment à partir duquel le casting final sera connu, a précisé Jérôme Durain. 

"Pas l'intention de baisser les bras et bien l'intention de s'appuyer sur le bilan"

Même si l'ambiance générale du côté socialiste n'est pas forcément au beau fixe, c'est un appel "au discernement" qui est lancé par la majorité départementale sortante, demandant "à ce que les électeurs constatent ce qui a été fait en l'espace de 10 ans" et Rémi Chaintron affûte déjà son argumentaire, rappelant "que depuis 5 ans, il n'y a eu aucune hausse d'impôts, la gestion a été autre que celle par le passé, on a dépoussiéré le département et on l'a aménagé, on a passé la crise mieux que les autres, on a su investir pour rattraper des décennies de désinvestissement..."

"Notre statut financier est même enviable" a lancé Rémi Chaintron, "la dette a été réduite et nous avons des marges de manoeuvre pour ne pas obérer l'investissement alors que d'autres départements ont diminué de 30 à 40 % leurs investissements au détriment des entreprises. Le navire ? on l'a ralentit au plus fort de la crise pour aborder la suite avec une certaine sérénité". 

Le PS joue l'apaisement et la sérénité

Evidemment, le PS sait que les jeux vont être serrés mais "le bilan de la Saône et Loire depuis 2004 plaide pour nous. Nous sommes dans de vrais enjeux de solidarité et de proximité. Il appartient à chacun de ne pas se tromper de scrutins". Philippe Baumel se veut plutôt rassurant et appelle à ne pas confondre des résultats aux législatives partielles à ceux des départementales "qui n'ont strictement rien à voir surtout face à une droite qui s'est illustrée par sa division et sa dette. Sans le soutien du Conseil Général, les saône et Loiriens doivent savoir qu'il y a belle lurette que le département serait traversé par une autoroute payante qu'est la RCEA. Le choix est simple en mars prochain". 

Interrogé par info-chalon.com, sur la question du sort réservé aux "dissidents" lors notamment des sénatoriales, Jérôme Durain, a voulu mettre fin rapidement aux hostilités au sein de "sa" famille. "Il n'est pas question de réglements de compte ou autre stratégie de ce type. Nous aurons les meilleurs candidats partout au titre du rassemblement de la gauche et de la majorité départementale". 

Avec 2/3 des sièges au sein de l'actuelle assemblée départementale, la majorité départementale sait qu'elle joue sérré pour le prochain scrutin mais l'élection de Jérôme Durain aux dernières sénatoriales a démontré que lorsqu'il y a le feu dans la maison, la Gauche peut se mobiliser. 

Laurent Guillaumé