Politique de gauche

Après la vice-présidence de l'Assemblée Nationale, Christophe Sirugue est sur tous les fronts

Après la vice-présidence de l'Assemblée Nationale, Christophe Sirugue est sur tous les fronts

Le député de la circonscription Chalon-Montceau les Mines a présidé pour la dernière fois l'Assemblée Nationale dans la nuit du 17 au 18 décembre. Pour les lecteurs d'info-chalon.com, il dresse un bilan de ces mois au sommet.

"Dans la nuit du mercredi 17 au jeudi 18 décembre, le vice-président socialiste de l’Assemblée Nationale, Christophe Sirugue, a ainsi présidé sa dernière séance. Ayant eu le même nombre de voix que David Habib lors du vote, en début de législature, pour les vice-présidents socialistes de l’Assemblée, il a été convenu que chacun occuperait la fonction durant la moitié du quinquennat. Christophe Sirugue est donc remplacé comme "VP", depuis le 1er janvier, pour la seconde moitié de la législature par son collègue socialiste" (lire l'article d'Europe1).

"Je ne pensais que cette fonction allait tant m'apporter en terme de découvertes et d'engagements" souligne aussitôt Christophe Sirugue, en toute simplicité à l'issue de ce "mandat" au cours duquel il aura présidé plusieurs centaines d'heures l'Assemblée Nationale. "J'ai une très grande satisfaction de ce privilège qui m'a permis de mieux connaître les rouages de l'Assemblée Nationale, avec les ordres du jour , les rapports de force, les relations entre l'Assemblée Nationale et le gouvernement... en quelque sorte le fonctionnement de la Ve République" dans ses moindres rouages "un fonctionnement qu'on est loin d'imaginer en qualité de simple parlementaire". "Il y a eu une vraie lecture politique lorsqu'on est vice-président". 

Christophe Sirugue retiendra "un relationnel bien plus fort" puisque en qualité de vice-Président "tout le monde te connaît que l'on soit de droite ou de gauche pour les parlementaires mais également avec l'administration ou les Ministres". 

Autre sujet sur lequel Christophe Sirugue a été au  rendez-vous, c'est celui des "missions complémentaires attachées aux vices-présidents" tels que celles portant sur les groupes d'études et groupes d'intérêts. Il revenait au député chalonnais de valider la constitution des quelques 110 groupes d'intérêts recensés à l'Assemblée Nationale. Des validations en accord avec parfois le Ministre des affaires étrangères lorsque la constitution d'un groupe d'intérêt peut entrer en conflit diplomatique avec une nation. 

A plusieurs reprises, Christophe Sirugue a souligné son combat pour une plus grande transparence au sein de l'Assemblée Nationale, au point que ses actions ont été à plusieurs reprises saluées par exemple par Transparency International, lorsqu'il s'agissait de lutter contre les lobbyistes bien installés à l'Assemblée Nationale. Pour le député, la démarche doit même aller plus loin, et "s'inspirer de ce qu'il se fait au Québec par exemple pour la transparence des parlementaires".

"Pas de surprise, pas de regrets... Je n'allais pas en apprendre plus"

Partageant son mandat avec son homologue socialiste, Christophe Sirugue se veut déjà mobilisé ailleurs. "Ca va me dégager du temps pour me réinvestir sur les textes. En ce début d'année 2015, le parlementaire Chalonnais prend d'ailleurs la  Vice-Présidence de la Commission Macron pour un travail dont les conclusions sont très vite attendues.  Autre sujet sur lequel le parlementaire entend travailler et peser de tout son poids, celui portant sur l'accessibilité, "il nous faut corriger l'ordonnance qui n'est pas suffisante  et qui devrait repasser devant le Parlement au mois de février" sans oublier le dossier du RSA/PPE qui lui tient à coeur.

Parlementaire en mission... par le 1er Ministre

D'ici quelques jours, Christophe Sirugue devrait se voir confier par Manuel Valls, une mission spécifique sur un des dossiers qui crispent bon nombre de chefs d'entreprise. L'officialisation devant intervenir sous peu. 

Bref c'est dire, si après la vice-présidence de l'Assemblée Nationale, Christophe Sirugue n'entend pas rester les deux pieds dans le même soulier. La charge de travail ne manque pas... et ce n'est pas pour lui déplaire. 

Laurent Guillaumé