Cinéma

Avec l'époustouflant « Split », Night Shyamalan, après une longue traversée du désert, revient enfin jouer dans la cour des Grands

Avec l'époustouflant « Split », Night Shyamalan, après une longue traversée du désert, revient enfin jouer dans la cour des Grands

Après un assez long passage à vide, le réalisateur de « Sixième sens » revient avec un véritable chef d’œuvre qu’iInfo-Chalon.com ne saurait trop recommander à ses lecteurs.

Lorsqu’il réalisait des films comme Le Sixième sens, Incassable, Le Village, Night Shyamalan semblait sur le point d’entrer dans la cour des maîtres du fantastique, de l’horreur, du thriller psychologique, aux côtés d’Alfred Hitchcock, Stanley Kubrick. Puis… il a eu comme un petit coup de mou. Ses films se sont mis à saouler grave un public pourtant acquis. Si bien que, à la longue, il demeurait difficile de croire qu’un jour Night Shyamalan nous ravirait de nouveau avec ses long-métrages angoissants, torturés, prenants.

Puis, Night Shyamalan est revenu avec Split (« Divisé »)*, film dont il a écrit l’implacable scénario, impeccablement scénarisé et magistralement servi par un James McAvoy (Trance) au sommet de son art. Une baffe cinématographique qui permet de penser qu’après une assez longue traversée du désert, Night Shyamalan est enfin de retour, et...pour de bon.

Bien évidemment, votre serviteur d’Info-Chalon.com se gardera de vous raconter le final hallucinant de ce bijou du 7ème art. Il se gardera également, n’étant ni psychiatre, ni psychanalyste, ni psychologue, de se prononcer sur la pertinence de la notion de « troubles dissociatifs de l’identité », cette pathologie dont semble souffrir un protagoniste au sein duquel cohabiteraient 24 personnalités différentes, dont une particulièrement peu avenante, qu’il vaudrait mieux ne pas croiser.

En revanche, votre serviteur d’Info-Chalon.com vous conseillera fortement d’aller dès que possible en prendre plein la vue, quand l’un des deux cinémas chalonnais (l’Axel ou les 5 Nefs) le programmera dans l’une de ses salles obscures. En effet, et le lecteur l’aura compris, Split, c’est du lourd, de la bonne came, de la balle, du vrai cinoche. Ne verrait-il que la scène ahurissante où James McAvoy se déhanche comme un malade sur Kanye West – scène particulièrement réussie et angoissante -, le spectateur n’aurait ni perdu son temps, ni même son argent.

Samuel Bon

*2017. Durée : 1 h 57

Bande-annonce : www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19565879&cfilm=240516.html 

Synopsis : Kevin a déjà révélé 23 personnalités, avec des attributs physiques différents pour chacune, à sa psychiatre dévouée, la docteure Fletcher, mais l’une d’elles reste enfouie au plus profond de lui. Elle va bientôt se manifester et prendre le pas sur toutes les autres. Poussé à kidnapper trois adolescentes, dont la jeune Casey, aussi déterminée que perspicace, Kevin devient dans son âme et sa chair, le foyer d’une guerre que se livrent ses multiples personnalités, alors que les divisions qui régnaient jusqu’alors dans son subconscient volent en éclats.