Agglomération chalonnaise

Martial Beugnet, Président du Syndicat des 3 Rivières déplore les conditions de dissolution

Martial Beugnet, Président du Syndicat des 3 Rivières déplore les conditions de dissolution

Ce jeudi soir, le Syndicat des Trois Rivières sera officiellement dissous. Le syndicat qui était le rassemblement de ceux de la Corne, de la Thalie et de l'Orbize, passera sous le giron du Grand Chalon.

Les trois syndicats avaient fusionné pour être opérationnels le 1er janvier 2017 alors que la compétence Gestion des milieux aquatiques et protection contre les inondations devait être absorbée par l'intercommunalité ou éventuellement par l'EPTB, l'établissement Public Saône Doubs.

La dissolution étant inéluctable et qu'une question de temps, Martial Beugnet, Président qui remettra les clés ce jeudi soir, avait d'ailleurs proposé "de laisser le syndicat dans sa composition actuelle, avec le même bureau et les mêmes délégués, certains membres faisant partie des syndicats de rivières depuis 10, 20 même 30 ans, avaient en mémoire tout l'historique, il était évident qu'il ne fallait pas perdre cet historique". "Impossible, on m'a répondu en Préfecture, prétextant que chaque intercommunalité devait renommer ses délégués et fasse valider une liste par son conseil communautaire".

"J'ai appris la dissolution du syndicat par la Préfecture, nous n'avons même pas été convié aux réunions préalables  à la dissolution comme si tout le travail qui avait été réalisé par nos soins ne comptez pas. Excusez-moi du peu, mais il y a des façons de faire, difficiles à digérer" lance Martial Beugnet, profondément agacé sur la fin précipitée de l'une de ses histoires personnelles.

Une position qui est un non-sujet pour Sébastien Martin, Président du Grand Chalon, qui souligne que "le Président du syndicat pouvait très bien faire son pot de départ de son côté, rien ne l'interdisait ! Le Grand Chalon récupère la compétence. Les personnes qui vont être nommées ce jeudi soir, sont en quelque sorte l'intégralité du conseil communautaire puisqu'il fallait 44 titulaires et 44 suppléants. Des personnes qui prendront leurs fonctions le temps de deux peut-être trois réunions au maximum. On ne crée pas un autre syndicat puisque la compétence est absorbée en bonne et due forme par le Grand Chalon. Il n'y a pas de liste, c'est juste une procédure statutaire". 

Le Président du Grand Chalon a d'ailleurs profité pour rappeler "qu'un comité de suivi va être mis en place. Un comité de suivi dans lequel chaque commune pourra choisir ses représentants à raison de deux à trois représentants par commune".  

"L'accusation de vouloir pousser telle ou telle commune au détriment d'une autres n'a aucun sens" lance Sébastien Martin mais si de toute évidence Martial Beugnet constate avec une certaine amertume, "c'est un mépris du travail accompli pendant des années. En qualité de président, je n'ai été invité à aucune des réunions organisées par le Grand Chalon pour préparer cette dissolution. Je ne pourrai même pas animer l'ordre du jour puisque je dois passer la parole au doyen des délégués en début de réunion, c'est la règle.. et je quitterai la salle juste après". 

Laurent Guillaumé