Chalon sur Saône

CONSEIL MUNICIPAL - Gilles Platret veut-il étouffer ses oppositions municipales ?

CONSEIL MUNICIPAL - Gilles Platret veut-il étouffer ses oppositions municipales ?

A l'occasion du vote des modifications du règlement intérieur du conseil municipal, Amandine Ligerot, élue de Bien Vivre à Chalon a dénoncé les manoeuvres du maire de Chalon sur Saône.

Gilles Platret a présenté le point 4 à l'ordre du jour de ce conseil municipal d'octobre. Un point qui visait "à clarifier les choses après la dernière séance". "Un toilettage du règlement intérieur qui vise à transmettre suffisamment tôt les quartiers aux services, le temps de préparer les réponses, à moins que la volonté soit de piéger" a livré Gilles Platret, demandant aux conseillers municipaux de valider les modifications imposant la limitation du nombre d'intervention en séance publique, au nombre de 2 par groupe politique. 

Il n'en fallait pas plus pour l'avocate Amandine Ligerot et élue de Bien Vivre à Chalon pour dénoncer la stratégie portée par la majorité et Gilles Platret. "C'est une restriction des expressions, une atteinte à la vie démocratique de cette assemblée. Quel est l'intérêt d'un tel changement si ce n'est de restreindre l'expression démocratique de manière totalement illégitime ?". Amandine Ligerot a fondé son propos sur le temps donné par la majorité municipale afin de préparer le conseil, "le minimum légal", "plus le pouvoir est grand plus les contre-pouvoirs doivent l'être".

L'élue écologiste a présenté trois amendements, tous refusés par la majorité municipale. Il était question "d'insérer un temps de parole à chaque liste municipale pour un propos liminaire, permettant de nous exprimer", "de faire en sorte que les suspensions de séance soient accordé de droit, au même titre que ce qui est autorisé en conseil communautaire", "de faire en sorte que tous les voeux soient déposés la veille du conseil comme ceux de la majorité".

Comme un seul homme, les élus de la majorité municipale ont tous voté contre les amendements proposés par les oppositions, "tout ceci ressemble à de l'épuration politique" a conclu Amandine Ligerot alors que Gilles Platret dénoncait les "arguments spécieux alors que je ne vois aucun fondement si ce n'est de créer des peurs. C'est une vue de l'esprit. Le conseil municipal est un espace de liberté, mais la liberté doit être organisée. Vous voulez de l'obstruction systématique et n'importe quand. Ce n'est pas possible. Je me refuse à ce que ça se transforme en tribune politicienne". 

Laurent Guillaumé